Up Festival de Cannes - 23 & 24 mai 2009 - Thierry Chabanis Slideshow

23 Arrivée
23 Firmine Richard
23 Jean-Pierre Léaud
23 Kerry Washington
23 Visage
23 Zhang Ziyi
24 André Dussollier
24 Charlotte Gainsbourg
24 Isaballe Adjani
24 Isabelle Huppert
24 Jury
24 Michael Haneke


Samedi 23 mai 2009, 19H00.
Avec Tsai Ming-Liang, la Compétition s’offre un nouveau "Visage".

Pour ce dernier jour de la Compétition, le Festival de Cannes met à l’honneur le réalisateur taïwanais Tsai Ming-Liang à travers la présentation de son nouveau long-métrage, Visage, interprété par trois acteurs français : Fanny Ardant – dont le premier film en tant que cinéaste, Cendres et Sang, est en lice pour la Caméra d’Or, Laetitia Casta et Jean-Pierre Léaud. Ce projet issu d’une invitation du musée du Louvre à l’égard de Tsai Ming-Liang met en scène un réalisateur taïwanais décidé à tourner l'histoire du mythe de Salomé dans l’enceinte même de ce haut lieu culturel. Bien qu'il ne parle ni anglais ni français, ce dernier tient absolument à confier le rôle du roi Hérode au comédien Jean-Pierre Léaud. Et pour donner à ce film quelque chance de percer au box-office, la production engage, pour le rôle de Salomé, une top-model de renommée internationale. Mais le tournage ne va pas se dérouler comme prévu...
 
Connaissant bien le Festival de Cannes pour y avoir dévoilé en Compétition The Hole en 1998, Et là-bas, quelle heure est-il ? en 2001 ou encore l’œuvre collective Chacun son Cinéma Hors Compétition en 2007, Tsai Ming-Liang n’en revient toujours pas d’avoir été contacté par le musée du Louvre pour faire ce film, véritable hommage au cinéma de François Truffaut. "Face à ce gigantesque musée, si connu du monde entier, et qui conserve tant d’oeuvres d’art depuis des siècles et des siècles, c’était un défi sans précédent pour moi, confie-t-il. Je me disais : "comment puis-je réaliser une oeuvre qui puisse être côte à côte avec les autres chefs-d’œuvre qui ont traversé les âges et le temps et qui sont absolument uniques ?" Ce qui m’a rassuré, c’est lorsque je me suis retrouvé sous la pyramide conçue par M. Pei et je me suis dit, il suffit d’être soi-même, il suffit de faire ce que j’ai envie de faire, de faire ce que je pense devoir faire, alors je pourrais être accepté et toléré par ces géants qui ont traversé le temps." Quant à sa façon de filmer, Tsai Ming-Liang la définit comme similaire au travail d’un peintre. "Chacun de mes films est un tableau, et ici c’est un grand tableau qui ne présente pas de logique dans sa dramaturgie telle que nous en avons l’habitude, explique-t-il. J’ai aboli certaines logiques pour ne montrer qu’un monde de rêve entremêlé avec celui de la réalité."  
 

Dimanche 24 mai 2009, 19H15.
"Coco Chanel & Igor Stravinsky" en clôture de cette 62ème édition.

Cette 62ème édition du Festival de Cannes se clôt aujourd’hui avec la présentation Hors Compétition de Coco Chanel & Igor Stravinsky de Jan Kounen. Quatre ans après avoir dévoilé sur la Croisette son documentaire Darshan – L’Étreinte, le réalisateur français propose aux festivaliers de redécouvrir deux créateurs emblématiques du 20ème siècle, la styliste Coco Chanel et le compositeur Igor Stravinsky, à travers une grande histoire d’amour passionné qui relève à la fois de la légende et de l’intime.
 
Avouant s’être assagi et avoir fait preuve de retenue par rapport à ses précédents longs-métrages, Jan Kounen revient sur la performance des deux comédiens principaux, Anna Mouglalis et Mads Mikkelsen : "Anna est habitée par Chanel depuis longtemps. Mads a créé sa version d’Igor. J’étais là pour les aider et les guider. Mais avant tout c’est leur création. Avec Anna et Mads, nous avions peu de temps de préparation sachant que Mads devait apprendre le russe et le piano. Nous n’avons pas fait de répétition, mais avons passé avec Anna, Elena et Mads trois jours à explorer les scènes, les motivations, les personnalités, les désirs et frustrations des personnages. Ce qui était dit mais aussi ce que les personnages ressentaient et pensaient. À partir de ce canevas, nous sommes allés directement sur le plateau, avec un espace de liberté et de créativité." À signaler également que Coco Chanel & Igor Stravinsky s’ouvre sur un véritable morceau de bravoure : la représentation historique du Sacre du Printemps au Théâtre des Champs Elysées en 1913, la scène la plus difficile que Jan Kounen n’ait jamais tournée. "Nous avions un temps réduit au Théâtre des Champs Elysées, une partie à reconstruire en studio, plus de 1000 figurants, 25 danseurs, 70 musiciens, et 4 tableaux chorégraphiques, explique le cinéaste. C’était un puzzle gigantesque. Nous avons passé trois semaines à préparer cette scène. J’ai tourné les répétitions des danseurs en vidéo. Avec Anny Danché, la monteuse, nous avons fait un animatic à partir d’autres films, des répétions filmées, et des vidéos des concerts du Sacre. Le but était de gérer le temps et la dramaturgie. Pour finir, j’ai fait un story-board complet de la séquence. Nous avons alors démonté le puzzle pour tourner les groupes de plans qui allaient ensemble."  
 
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