Up Festival de Cannes - 15 & 16 mai 2009 - Thierry Chabanis Slideshow

15 Anne-Sophie Lapix
15 Franck Dubosc
15 Rosanna Arquette
16 Hichem Yacoubi
16 Isabelle Mergault
16 Jacques Audiard
16 M Bellucci & S Marceau
16 Monica Bellucci
16 Quentin Tarantino

 
Vendredi 15 mai 2009, 19H30.
Jane Campion entre en Compétition avec "Bright Star".
 
La Compétition se poursuit aujourd’hui avec l’entrée en lice pour la Palme d’or de Bright Star de Jane Campion. Grande habituée de la Croisette, la cinéaste néo-zélandaise avait déjà remporté cette récompense en 1993 avec La Leçon de piano, et sept ans plus tôt, elle s’était vue remettre la Palme d’or du court-métrage avec Peau. Pour cette 62ème édition, elle nous revient avec l’histoire d’une passion amoureuse tragique, celle que partagea au début du XIXème siècle le grand poète romantique anglais John Keats avec sa voisine Fanny Brawne. Interprétée avec modernité par Ben Whishaw et Abbie Cornish, deux jeunes acteurs peu connus du grand public, cette romance se nourrit de plusieurs sources, dont les lettres et poèmes de Keats, et d’une biographie émouvante écrite par Andrew Motion.  
 
"Le livre m’a bouleversée, confie la réalisatrice, j’étais fascinée et profondément émue par leur souffrance et par la beauté et l’innocence de leur amour... Ils étaient si jeunes… C’était une histoire à la Roméo et Juliette. Le livre était extrêmement bien documenté, et pourtant je n’avais jamais entendu parler de cette histoire d’amour. À la fin de ma lecture, je me suis mise à pleurer. C’est une histoire tellement tendre et tellement tragique… Le livre m’a aussi mieux fait connaître la poésie de Keats ; j’ai réalisé qu’il avait écrit sur sa vie, j’ai compris ce qu’il avait traversé et éprouvé." Et pour ceux qui s’interrogeraient sur l’origine du titre Bright Star, celui-ci est inspiré d’un poème d’amour écrit par Keats à Fanny Brawne sur la page de garde de son recueil d'œuvres de Shakespeare.  
 
 
Samedi 16 mai 2009, 18H30.
La France entre en Compétition avec "Un Prophète" de Jacques Audiard.
 
Réalisé par Jacques Audiard, lauréat du Prix du Meilleur scénario pour Un héros très discret en 1996, Un Prophète est le premier film français à entrer en Compétition. Son héros est un jeune homme d’origine maghrébine qui, condamné à six ans de prison, s’endurcit au contact d’un groupe de détenus corses et apprend peu à peu à développer son propre réseau d’influence… Pour mettre en scène l’histoire de ce parcours criminel, le cinéaste récompensé aux César pour De battre mon cœur s’est arrêté s’est entre autres basé sur le travail scénaristique d’Abdel Raouf Dafri, à qui l’on doit l’écriture du diptyque biographique Mesrine et de la série La Commune. Série qui a d’ailleurs révélé Tahar Rahim, acteur principal de ce film.  
 
 
Samedi 16 mai 2009, scéance de minuit.
"Ne te retourne pas" présenté Hors Compétition.
 
Après un premier film très remarqué Dans ma peau (2002), la réalisatrice Marina de Van vient présenter aux festivaliers Ne te retourne pas, quête identitaire servie par Monica Belluci et Sophie Marceau. Les deux actrices françaises se livrent en effet à un chassé-croisé, un jeu de faux-semblants où les apparences sont dangereusement trompeuses. Alors qu’elle est plongée dans l’écriture de son roman, Jeanne perçoit des changements mystérieux autour d’elle, et voit son corps se transformer… Son entourage ne semble pourtant rien remarquer.  
 
"J’avais envie de traiter la peur d’être démasquée, explique Marina de Van. Cette angoisse que ce qu’on a de plus familier nous devienne un jour étranger, se révèle autre - y compris soi-même. Jeanne voit se transformer peu à peu tout ce qui constitue son environnement. Son expérience commence par des choses aussi prosaïques que le changement de position de la table de la cuisine, ou la variation de la couleur d’un œil Et puis, de petites variations en petites variations, c’est toute la réalité qui se "démasque". Tout bascule dans l’inconnu - avec son propre visage, qui se déforme et s’altère avant de devenir autre. Ces étapes m’intéressaient d’ailleurs particulièrement : ce moment où elle accueille en soi de l’étranger, sans y succomber - comme si deux visages luttaient en un, pour s’imposer."
Pour Dans ma peau, qui évoquait très frontalement l’automutilation, Marina de Van portait la double casquette de réalisatrice et d'actrice. C’est donc non sans une certaine appréhension qu’elle a envisagé sa collaboration avec deux comédiennes du statut de Monica Belluci et Sophie Marceau. "Je n’ai pas tellement d’expérience de direction d’acteur, explique-t-elle. Je me suis surtout dirigée moi-même ! Alors je me demandais si je serais capable de diriger des femmes de ce niveau d’expérience et de notoriété, si j’aurais l’autorité pour, assez de légitimité à leurs yeux. Et si je saurais trouver les mots. Mais j’ai tout de suite senti un respect, une écoute, chez mes deux actrices, qui m’ont mise en sécurité. Ça me fascinait de les voir aussi attentives et réceptives. Elles semblaient me faire une confiance absolue ! Je me sentais ainsi une très grande liberté. Tout en étant très impliquées, elles n’étaient pas dans le contrôle, ne jugeaient pas mes choix, elles proposaient sans jamais rien refuser de mes propres désirs et demandes. Je n’ai jamais travaillé avec des actrices aussi faciles de caractère."  
 
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